D’autres pays de la région commencent à leur tour à répliquer cette méthode peu coûteuse, mais qui est financée en Côte d’Ivoire par des fonds français et l’Unicef.
« Le Sénégal, le Mali, le Niger et le Burkina commencent à utiliser la méthode, mais la Côte d’Ivoire a les services les plus développés », explique Virginie Konan. Réticence A Treichville, Jeanne-Marie Setché tient son fils dans les bras, né plus de deux mois avant le terme. Elle est venue de Korhogo, à plus de 600 km, dans le nord du pays, pour essayer les SMK. « Il n’y a plus de stress » et « il prend du poids », exprime-t-elle. « Quand il est avec moi, le lait coule normalement », pourtant, « quand je ne le voyais pas, je n’avais pas de lait. Même quand j’essayais de tirer, le lait ne sortait pas, vraiment ça me stressait, ça me rendait vraiment malade », ajoute la nouvelle maman. En couveuse, le bébé aussi, subit du stress. « Il y a trop de bruit autour, trop de lumière (…) il est en permanence dérangé » et peut devenir un adulte stressé, explique le docteur Somé.
Si la technique est naturelle, certaines femmes sont d’abord réticentes. Les mamans « ont peur de leur bébé », affirme t-elle. « Quand on leur donne le bébé, certaines le rejettent », constate-t-elle.L’apparence et la taille de l’enfant les surprennent, mais « la plus grande peur, c’est de faire mal », abonde sa collègue, le docteur Marie-José Miézan.